T902 - Un piteux jeu de Meaux. A&A et Cie n°101
Dès l’école primaire, la fable on nous l’a serinée.
Elle est ancrée tôt dans la tête des marmots,
nos chères têtes de moins en moins blondes.
Maître corbeau sur un arbre perché
Tenait en son bec un fromage…
Vanité, flatterie, crédulité, ruse…
Vous connaissez la suite si je ne m’abuse.
Vraiment sot fut l’oiseau !
Comme il avait été malin le roussin !
Cependant, dans l’histoire qui suit…
Au plus haut un corbeau prudemment s’était réfugié
Savourant la paix des lieux et d’avance le succulent crémeux,
Après s’être assuré que le renard se trouvait par ailleurs affairé
ne pouvant être par l’odeur alléché.
Maître corbeau en son bec tenait un fromage
se réjouissant de ce faramineux chapardage,
Un larcin, certes, mais sur un choix réfléchi :
Une peu encombrante mais ragoûtante part de Brie.
Notre sombre héros connaissait son affaire,
Pour cette fois, on ne lui ferait pas.
Entre le Coulommiers, le Melun ou le Meaux,
celui de Meaux – haut la main sur le Melun – l’avait emporté
Satisfait de son jeu de Meaux, le voilà gloussant.
Il ouvre un large bec et laisse échapper sa proie
Qui sur un gros caillou de tout son poids choit,
S’écrase, explose, s’éparpille au sol en mille éclats.
Débris de Brie..
Le corvidé réalisa qu’il avait encore une fois fait le mauvais choix
L’amie Molette, telle le rond ballon, eut tout naturellement rebondi
l’objet du vol aurait réussi à satisfaire, mieux que le mou Brie, son appétit.
Décidément incorrigible,
de tout temps, Maître corbeau ne fait que tirer des leçons.
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