T881 - Les feuilles mortes. A&A n°96
Au pied de l’arbre, noir et gras, un chat
Un chat !
Mi-figue mi-raisin, celui qui n’y aurait sûrement pas touché,
Comme savent le faire si bien les chats.
Il était petit matin,
L’heure précisément où les chats n’ont l’air de rien,
Surtout pas celui d’un qui a fait bon festin.
Intrigué j’ai levé les yeux,
La rescapée de ce qui fut abondante feuillée n’y était plus.
Dans le ventre du chat avait-elle disparue ?
Un chat végétarien, cela est totalement incongru
N’y pensons pas.
Comment croire que même vide son estomac
D’une feuille moribonde fasse un authentique repas !
Voyons, voyons…
Mystère, la feuille n’est ni en l’air, ni à terre.
Qu’à donc fait Matou durant la nuit ?
Chassa-t-il la souris ?
On sait qu’en décembre les rongeurs restent à l’abri.
Ou guetté les oiseaux au nid ?
Mais en cette saison les passereaux sont partis dans le Midi.
Peut-être fit-il la cour à une quelconque Miss Mistigri ?
Or les filles de qualité dès le crépuscule se tiennent au logis.
Alors, le vrai coupable, qui d’autre que lui ?
Personne car à ces heures indues le balayeur est au lit.
Avoue Matou !
Avoue que c’est toi qui a fait le coup.
Chat matois a répondu ceci, chat a répondu cela
Se déclarant étranger au délit
Et puis s’en est allé pépère, queue en l’air
sifflotant les Feuilles Mortes de Prévert.
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