Calacuccia (Corse). Rencontres de tous types.
L'heure, c'est l'heure. Ici comme ailleurs. A quelque chose près.
L'ânesse en robe épaisse d'hiver vint nonchalamment à ma rencontre.
Elle sentait fort mauvais, bien loin de l'idée qu'on se fait des odeurs enivrantes du maquis.
Par politesse, de l'ânesse, je gratouillais la velue tête mais l'entretien, bien que cordial, fut écourté par mon unilatérale volonté.
La génisse intriguée mais méfiante ne se déplaça pas pour se présenter au Parisien qui dans les parages vagabondait.
"Passe ton chemin et me laisse paître en paix." me sembla-t-il comprendre, quoique ne dominant pas parfaitement la langue locale.
Les gorets, destin filet mignon légère saveur de châtaignes, filèrent prudemment.
Les moutons se tinrent à l'écart mais posèrent complaisamment, après s'être affolés
Un bon point pour des laineux hors d'haleine.
La vache à la robe était d'humeur sombre. Ca sentait le sapin.
alors que sa rousse frangine sur les hauteurs dominant Calacuccia, paisible dans sa cuvette, par monts et vaux appelait son veau.