482- La nuit venue.
La nuit venue,
Lui demandé-je : « Avec qui dors-tu ?
Avec quel bel inconnu,
Ni vu ni connu ? »
La nuit venue,
Insisté-je : « Dors-tu nue ?
Dors-tu nue avec ce bel inconnu,
Ni vu ni connu ? »
Belle inconnue que naguère je connus,
Comment donc dormais-tu ?
Cuisses serrées en implorant le petit Jésus
Pour qu’il veille sur ta vertu
Ou bien offertes, invoquant Belzébuth,
Dans l’espérance d’un diabolique rut ?
« La nuit venue,
Comment dormais-tu, comment dors-tu ? »
A ma pressante question, jamais tu n’as répondu
J’en conclus n’être pas le messie attendu.